Adapter aux nouveaux usages en respectant le patrimoine:
La société change de plus en plus vite et les usages des bâtiments doivent suivre.
Le potentiel de ce marché prometteur est « tiré » par des moteurs puissants : la rénovation énergétique devient un enjeu majeur, l’adaptation de l’accessibilité devrait s’intensifier avec le vieillissement de la population.
Un bâti existant peut être valorisé ou modernisé. Plutôt que de raser et de reconstruire, il est intéressant d’intervenir dans une logique d’optimisation des consommations futures mais aussi de respect de ce qui a déjà été fait.
Il est de notre devoir en tant qu’architectes de faire une analyse juste de la qualité du patrimoine et d’assurer sa continuité en lui donnant une nouvelle image, une nouvelle vie. Il y a un travail de recherche, un historique à faire. Il faut respecter le système constructif et la personnalité de la conception d’origine.
Ensuite, il y a des compromis à faire avec des notions subjectives qui entrent en jeu, notamment au niveau des éléments représentatifs d’une époque à conserver et de son intégration dans la société moderne.
Une volonté de réinventer l’architecture:
Dans ce contexte, nous utiliserons le mot « ré-architecture » parce que nous estimons que la démarche est très différente de la réhabilitation, de la restructuration ou de la rénovation.
Autrefois, sur un projet de réhabilitation on pensait « refaire à neuf » en changeant les matériaux : revêtements de sols, peintures, plafonds, équipements techniques…
Alors que la rénovation et la réhabilitation se limitent à une remise aux normes techniques et esthétiques, la « ré-architecture » réinvente l’usage d’un bâtiment tout en effectuant ces mises aux normes nécessaires. On s’interroge de façon plus globale en intégrant cette notion de requalification architecturale.
Il s’agit de réinventer une nouvelle vie au bâti par la transformation, l’adaptation, la réorganisation des espaces, la modification ou l’amélioration de l’image, les évolutions techniques et réglementaire.
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L'agence Art.fi.tech © s'efforce depuis de nombreuses années à suivre et a intégrer ce processus dans ces dernières réalisations architecturales, dans une logique du respect de l'environnement et du développement économique de notre société.
STRUCTURE MULTI-ACCUEIL DE LEVROUX (INDRE)
en cours de construction 2018
La construction de l’extension de la halte-garderie de Levroux en structure multi-accueil pour la petite enfance, s’inscrit dans une démarche H.Q.E. et de basse consommation (Label BBC Rénovation).
Ce projet est motivé par la volonté de la commune de Levroux de créer une structure multi-accueil de la petite enfance capable de recevoir une quinzaine d’enfants.
Après travaux, la surface totale de la structure sera de 245,58 m².
L’extension de la structure d’une surface de 101,16 m² a pour vocation, la création :
- d’une zone de repas comprenant un réfectoire et un office pour 15 enfants,
- d’une zone de sommeil, comprenant deux dortoirs pour les enfants de 0 à 2 ans avec 8 lits et de 3 à 6 ans avec 8 lits, soit une capacité de 16 lits.
- d’un espace de lecture,
- de sanitaires,
- d’une lingerie
- et de locaux pour le vestiaire du personnel et de stockage.
L’extension sera reliée au bâtiment existant de la halte-garderie par la réalisation d’un sas vitré.
La zone repas a été volontairement disposée au Sud et la zone de sommeil au Nord.
Les enfants pourront bénéficier d’activités en pleine air par la réalisation d’une cour ou d’un jardin fermé attenant à la structure, couvert par un préau en structure bois translucide.
L’espace sous préau extérieur d’une surface d’environ 80 m² sera recouvert d’un revêtement type dalle souple en matière naturelle amortissante.
L’objectif est de créer un bâtiment dans un souci appuyé d’environnement, à la fois pour son usage et pour la collectivité, avec une bonne valorisation du potentiel du site.
Cette création de surface répond à une attente : un espace où les enfants sont en bonne santé, se sentent bien et où la collectivité paient des charges modérées.
Une structure multi-accueil où l’on trouve de bonnes ambiances colorées, de température (confort hiver et été), d’éclairage, d’acoustique, une bonne qualité de l’air, ou encore une salle de repos où les enfants sont heureux de se rendre.
En plus d’une qualité de vie, la création de ce bâtiment sera bon pour l’environnement au sens large : contribution à un paysage (le bâtiment en ossature bois, avec un bardage à claire voie joue une relation harmonieuse avec l’environnement et l’impact visuel), réduction des consommations de ressources naturelles (matériaux, énergie, eau) et des rejets de gaz à effets de serre.
Dans ce procédé, les montants verticaux de l'ossature ont une longueur équivalente à la hauteur du niveau en construction, placés tous les 50 cm, ils sont fixés sur des lisses basses et hautes par clouage.
La lisse haute reporte la charge des solives du plancher sur l'ensemble des panneaux de l'ossature.
La structure est complétée de panneaux de contreventement (qui assurent la stabilité de l'édifice) au minimum 1,20 m de large, placés côté intérieur et extérieur des montants en bois.
L’ensemble de la structure sera recouvert par des matériaux assurant l'étanchéité et l'isolation du bâtiment. L'un des grands avantages de cette technique est qu'elle peut être réalisée en partie en atelier en réduisant les délais de chantier, sans avoir à subir les éventuelles intempéries ou une mauvaise gestion de chantier. Les panneaux préfabriqués seront livrés à la grue.
De la même façon, les dispositions techniques et architecturales privilège l’utilisation de matériaux à faible entretien, limitant les salissures (choix de couleurs, revêtement anti-graffitis, traitement des plinthes et soubassement).
Utilisation de revêtement de sol facilitant le nettoyage.
Création d’un environnement intérieur sain et confortable pour prendre en compte la dimension collective du cadre de vie.